Stress et Tabac
« Fumer me permet de déstresser… », « Refume, tu deviens insupportable ! »
Ces phrases vous sont très probablement familières…
Alors que beaucoup de fumeurs expliquent fumer pour gérer leur stress ou être particulièrement nerveux voire irritables lors de tentatives d’arrêt, qu’en est-il des relations entre stress et tabac ?
Le stress : un mécanisme d’adaptation vital
Le stress est une réaction physiologique normale répondant à des facteurs internes ou externes (température, changement d’environnement, obstacle, émotion positive ou négative,…). Il s’agit d’une adaptation naturelle de notre corps aux changements, nous permettant de réagir rapidement face à une situation.
Quelle que soit son origine, cela va déclencher la sécrétion d’adrénaline ( de cortisol si persistance) induisant notamment une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire, une tension au niveau musculaire, la production de sueur, …
Cela va également impliquer une réaction comportementale et psychologique.
Tant que le stress est occasionnel, pas de souci. Par contre cela devient problématique lorsque celui-ci devient chronique (phase de résistance voire d’épuisement et d’effondrement).
Fumer est un facteur accentuant « le stress »
Le fait de faire une pause est important et positif en soi.
Si fumer procure une sensation de plaisir par l’activation dans le cerveau du circuit de la récompense, cela provoque également la sécrétion d’adrénaline.
De plus, le manque de nicotine va générer des symptômes de sevrage dont la nervosité et l’irritabilité. Fumer permettra alors de refaire le plein de nicotine et soulager ces symptômes provisoirement. La dépendance physique et aussi psychologique peuvent par ailleurs devenir la source d’un grand inconfort.
Cela explique pourquoi fumer est un facteur accentuant « le stress » et que la majorité des fumeurs sont souvent au final plus tendus et nerveux que les non-fumeurs et ex-fumeurs.
Quelques pistes de solutions
Identifier ses principaux stresseurs et ceux sur lesquels il est possible d’agir.
Se faire plaisir.
Faire une cure de magnésium.
Limiter le café et les excitants.
Faire des pauses (dans la mesure du possible sans fumer).
Pratiquer de temps à autre des mini-pauses respiration (1 à 2 min).
Arrêter de fumer et sinon éliminer déjà les cigarettes non essentielles.
Déterminer son niveau de dépendance à la nicotine et prendre des substituts nicotiniques en conséquence : ne pas hésiter pour ce faire à consulter son pharmacien, médecin et/ou un tabacologue.
Le saviez-vous ?
Les consultations auprès d’un tabacologue reconnu font l’objet d’une intervention dans la couverture de base de l’ensemble des mutuelles.
Un tabacologue est un professionnel de santé spécialisé dans l’arrêt du tabac. Il/elle peut être médecin, psychologue, infirmier/ière ou tout autre professionnel paramédical ayant suivi une formation en tabacologie.
L’annuaire des tabacologues certifiés est consultable via le site : https://repertoire.fares.be/
Marie-Gabrielle KERGER - Tabacologue certifiée